Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/784

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sacrements de l’Église, fit son testament, et rendit pieusement son âme à celui qui la lui avait donnée.

Il portait une affection toute particulière aux ermites Camaldules, qui sont à vingt milles d’Arezzo, dans la gorge des Apennins ; il leur légua son corps et ses biens, et donna à son élève Pastorino, qui était resté plusieurs années près de lui, ses ustensiles de travail, ses vitraux et ses dessins ; nous possédons un de ces derniers dans notre recueil, qui représente Pharaon submergé dans la mer Rouge. Pastorino s’appliqua à plusieurs parties de l’art de la peinture, et fit aussi des vitraux coloriés ; mais il a laissé peu de choses de lui en ce genre. Maso Porro de Cortona, qui voulut aussi s’adonner à cette branche de l’art, était beaucoup plus habile pour réunir et cuire les verres que pour les peindre.

Guglielmo eut encore pour élèves Benedetto Spadari, puis Battista Borro d’Arezzo, qui sut l’imiter et faire de belles fenêtres, et Giorgio Vasari, de la même ville, qui reçut les premiers principes de ce grand maître.

Le prieur vécut soixante-deux ans, et mourut l’an 1537. C’est lui qui porta dans la Toscane l’art de colorier les verres, avec cette habileté et cette finesse qui le distinguent et qui lui méritèrent de si grands éloges. Quant à nous, nous conserverons toujours pour lui une vénération et une reconnaissance éternelles, et nous proclamerons sans cesse ses louanges dans tous nos ouvrages.