orientales. On n’a qu’à voir, pour s’en convaincre, les vitraux, les reliquaires, les châsses, les crosses et les mitres épiscopales, les statues, les chapiteaux, les bas-reliefs et toutes les productions ornementales de cette époque. Mais alors on ne comprendra guère comment on a pu attribuer à Cimabué et aux autres premiers restaurateurs de la peinture en Italie, à Gaddo Gaddi, à Margaritone, tantôt l’invention, tantôt les plus remarquables progrès de la peinture sur verre. Nous n’avons pas scruté s’il est bien certain que Cimabué, notamment, s’en soit occupé ; seulement nous savons qu’on l’a dit. Quoi qu’il en soit, nous admettrions difficilement que, du point où il porta son art en général, il ait pu se rendre bien utile à la spécialité qui nous occupe. Nos peintres verriers, qui l’avaient précédé ou qui vivaient de son temps, nous paraîtraient, au contraire, avoir dû nécessairement se montrer supérieurs à lui, dans leur genre. Mais on aura sans doute attribué à cet homme, dont le nom est devenu historique, beaucoup de travaux et de résultats qui appartiennent à ses prédécesseurs, ou aux autres artistes italiens qui sont venus après lui ; comme, par exemple, Andrea Taffi, né ainsi que lui à Florence, ou le Fiesole, qui fut canonisé, et que les peintres verriers prirent pour un des saints patrons de leur confrérie. D’ailleurs si, à toute force, on veut affirmer qu’il y a eu progrès opéré à l’égard de la peinture sur verre par les peintres de la primitive école d’Italie, il faut s’entendre : les verriers, à cette époque, étaient nos seuls peintres, et leur