Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/194

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en tous sens, de manière qu’il y avait sous la première de dessous autant d’espace qu’il en faut au pied pour monter, et j’allais ainsi les diminuant et les retirant vers la porte, toujours en montant. Il faut que la dernière marche soit de la même grandeur que le vide de la porte, et que ladite partie de l’escalier ovale ait comme deux ailes, l’une d’un côté et l’autre de l’autre, suivant les mêmes marches qui ne sont pas ovales ; l’une de ces ailes sert à celui qui monte, depuis le milieu jusqu’au dessus dudit escalier, et les retours des deux ailes reviennent au mur. Du milieu, et en dessous, jusque sur le pavé, elles s’éloignent du mur, avec tout l’escalier, d’environ trois palmes ; de sorte que la base de la retraite n’est occupée en aucun endroit, et reste absolument libre de tous côtés. Je vous écris des choses vraiment risibles, mais je sais bien que vous trouverez ce qu’il convient de faire (117). »

À peu près à la même époque, Michel-Ange m’écrivit que Jules III venait de mourir, et que, le cardinal Marcello lui ayant succédé, il se voyait de nouveau tourmenté par la cabale San-Gallesque. Le duc Cosme fut affligé de cette nouvelle, et m’ordonna de lui répondre qu’il n’avait point d’autre parti à prendre que de quitter Rome et de venir se fixer à Florence ; que le seul désir de Son Excellence était de le consulter quelquefois et de lui accorder tout ce qu’il pourrait souhaiter, sans l’obliger à rien. Le duc lui envoya même une lettre de sa main,