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La statue de la Sculpture qui l’accompagnait, était d’Antonio Lorenzi, sculpteur.

Dans le quatrième tableau, tourné du côté de l’orgue, la Poésie était représentée par Michel-Ange occupé à écrire une de ses compositions, et entouré de neuf muses dans toute la pompe que leur prêtent les poètes ; à leur tête, Apollon tenait sa lyre d’une main, et de l’autre, une couronne destinée à ceindre le front de Michel-Ange (175).

Giovanmaria Butteri était l’auteur de ce tableau riche de composition et d’effet (176).

À côté, se trouvait la statue de la Poésie, ouvrage de Domenico Poggini, sculpteur, graveur en monnaie et en médailles, fondeur et poète.

Le catafalque, ainsi décoré, avait beaucoup de rapport avec le mausolée d’Auguste à Rome ; peut-être même ressemblait-il davantage au Settizonio de Sevère, que l’on trouve près des thermes d’Antonin. Il était donc composé de trois plans qui allaient décroissant en forme pyramidale ; le premier, comme on l’a vu, portait les fleuves, le second les groupes, le troisième les figures des arts : sur leur embasement on lisait ces mots :

Sic ars extollitur arte.

Au-dessus du dernier plan s’élevait une pyramide haute de neuf brasses, au pied de laquelle, sur deux de ses faces, c’est-à-dire, celle qui regardait la porte, et celle vis-à-vis de l’autel, on voyait dans deux ovales la tête de Michel-Ange moulée sur nature,