Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/501

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sujets ; mais il se faisait particulièrement remarquer par la hardiesse et la rapidité de son exécution dans les fresques.

Il eut pour élève et pour gendre Pomponio Amalteo de San-Vito, qui marcha toujours sur ses traces et se distingua brillamment, comme le prouvent les volets du nouvel orgue d’Udine, sur lesquels il peignit à l’huile, d’un côté le Christ chassant les marchands du temple, et de l’autre côté la Résurrection de Lazare et l’histoire de la Piscine probatique.

Dans l’église de San-Francesco, de la même ville, Amalteo laissa un tableau à l’huile qui représente saint François recevant les stigmates. Cette composition renferme un beau paysage éclairé par un soleil levant qui lance, du milieu de rayons éclatants, la lumière séraphique qui perce les pieds, les mains et le côté de saint François, dévotement agenouillé, et près duquel se tient un personnage en raccourci que la vue du miracle frappe de stupeur.

Pomponio fit encore à fresque, au bout du réfectoire des religieux de la Vigna, le Christ entre les deux disciples, à Emmaüs. Dans l’église de Santa-Maria, à San-Vito, sa patrie, située à vingt milles d’Udine, il décora la chapelle de la Vierge de fresques qui obtinrent un tel succès, que le révérendissime cardinal Maria Grimani, patriarche d’Aquilée et seigneur de San-Vito, le mit au nombre des nobles de ce pays (9).

Dans cette biographie, nous avons jugé à pro-