Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/627

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reste que l’on confia à son ciseau le mausolée de Ramazotto, à San-Michele-in-Bosco (1).

Dans la même ville, il orna de bas-reliefs en marbre le gradin de l’autel du tombeau de saint Dominique, et il représenta la Résurrection du Christ sur la porte de San-Petronio, à main gauche en entrant dans l’église. Dans une galerie de l’hôpital della Vita, il modela en stuc la Mort de la Vierge. Dans cette composition, qui est fort estimée des Bolonais, on admire surtout la figure d’un juif appuyé sur la bière qui renferme le corps de la Vierge. Alfonso fit aussi en stuc, pour l’Hôtel-de-Ville, en concurrence de Zaccheria de Volterre (2) qu’il laissa bien loin derrière lui, un Hercule plus grand que nature terrassant l’hydre de Lerne. À la Madonna-del-Baracane, il plaça deux anges, également en stuc, soutenant un pavillon ; à San-Giuseppe, dans la nef principale, les douze Apôtres en terre cuite ; et à la Madonna-del-Popolo, les statues colossales de saint Petrone, de saint Procule, de saint François et de saint Dominique. Il y a encore de sa main divers ouvrages en stuc à Castel-Bolognese, et à Cesena, dans l’oratoire de San-Giovanni. Si nous ne parlons pas davantage des sculptures en marbre d’Alfonso, c’est qu’il eut toujours une préférence marquée pour la terre, le stuc et la cire. Ajoutons encore qu’il travaillait plutôt pour son plaisir et par vanité que par amour de l’art. Alfonso était fort beau de sa personne et avait conservé, malgré son âge, un air de jeunesse ; son cou, ses bras et ses vêtements étaient toujours ornés de bijoux qui le faisaient