Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/744

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étaient rendus avec tant de fidélité et de vérité, que l’on n’aurait pu rien espérer de mieux du génie humain (2).

Lorsque Francesco eut terminé ce portrait et les tableaux dont nous avons parlé plus haut, il les emballa, et partit pour Rome en compagnie de l’un de ses oncles. À peine arrivés dans cette ville, nos deux voyageurs furent présentés par le dataire à Clément VII, qui resta émerveillé de la beauté des ouvrages de Francesco et de la jeunesse de leur auteur. Toute la cour partagea cette admiration. Après avoir accablé notre artiste de gracieusetés, Sa Sainteté dit qu’elle voulait lui donner à peindre la salle des papes, dont Giovanni d’Udine avait déjà décoré la voûte de stucs et de peintures. Francesco laissa ses tableaux à Clément VII, et se retira en emportant de riches présents sans compter les promesses.

Stimulé par l’amour de la gloire, par les louanges qu’il s’entendait prodiguer, et par les espérances qu’il fondait sur la protection du souverain pontife, Mazzuoli peignit une Circoncision où l’on admirait les magiques effets de trois lumières différentes. Le premier plan était éclairé par la lumière qui s’échappait du visage du Christ ; le second plan, par celle des torches dont étaient armés des personnages qui, gravissant un escalier, portaient des offrandes ; le troisième plan était illuminé par l’aurore qui se levait sur un ravissant paysage parsemé de fabriques.

Clément VII ne fit pas de ce tableau comme de ceux de la Madone et du Portrait au Miroir qu’il avait donnés, l’un au cardinal Hippolyte de Médicis