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Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/754

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rait pas manqué, avec le talent souple et la vive imagination dont la nature l’avait doué, de donner à son dessin une solidité, une pureté et une perfection égales à la grâce, au charme et à l’élégance dont brillent ses figures, ce qui aurait été profitable aux autres non moins qu’à lui-même.

Ieronimo Mazzuoli survécut à Francesco duquel il imita la manière avec succès, comme le témoignent les ouvrages qu’il a laissés à Parme et à Viandana où il se réfugia, pendant la guerre, avec son cousin. Dans sa jeunesse il fit deux Annonciations ; la première, pour San-Francesco, église des Mineurs Observantins ; la seconde, pour Santa-Maria-ne’-Borghi. À Parme, il peignit, pour le maître-autel des Conventuels de San-Francesco, Joachim chassé du temple (4), et pour les religieuses du monastère de Sant’-Alessandro, la Vierge avec l’Enfant Jésus qui tend une palme à sainte Justine ; des anges, le pape saint Alexandre et saint Benoît, complètent cette composition. Il exécuta ensuite deux tableaux, l’un pour le maître-autel de l’église des Carmes, l’autre pour San-Sepolcro. De lui sont encore deux tableaux que l’on voit à San-Giovanni-Evangelista, et qui, malgré leur beauté, sont inférieurs aux volets de l’orgue et à la Transfiguration qui décore le maître-autel. Ieronimo orna d’une perspective à fresque, et d’un tableau à l’huile renfermant la Cène du Christ avec les Apôtres, le réfectoire des religieuses auxquelles appartient l’église de San-Giovanni-Evangelista dont nous venons de parler. On lui doit aussi les fresques de la chapelle du maître-