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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/164

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nombreuses entreprises. Le hasard lui offrit le moyen de se transporter commodément auprès d’eux. Messer Paolo Valdarabrini, secrétaire du pape Clément VII, étant revenu de France en poste, passa par Arezzo pour voir ses frères et ses neveux. Désireux de montrer que sa patrie produisait des hommes de talent, Messer Paolo engagea chaleureusement Lappoli à l’accompagner à Rome, lui promettant de lui procurer toutes les facilités nécessaires pour y travailler à son aise. Giovan-Antonio, on le conçoit, n’avait guère besoin d’étre pressé pour accepter cette proposition. Arrivé à Rome, il trouva Perino del Vaga, le Rosso, et en outre Jules Romain, Fra Sebastiano del Piombo et Francesco Mazzuoli de Parme, avec lesquels il fut mis en relation par Messer Paolo. Francesco Mazzuoli, grand amateur de luth, conçut une vive amitié pour Lappoli, qui jouait très-bien de cet instrument. Notre artiste profita de cette intimité pour se livrer à de fructueuses études et pour se lier avec les meilleurs peintres qui habitaient Rome. Il avait presque terminé une Madone de grandeur naturelle que Messer Paolo voulait donner à Clément VII, pour le faire connaître de ce souverain pontife, lorsque par une déplorable fatalité arriva le sac de Rome, le 6 mai Dans ce jour funeste, Messer Paolo et Lappoli ayant couru à la porte de Santo-Spirito-in-Trastevere pour essayer d’arrêter les Espagnols, le premier fut tué sur place, et le second tomba entre lès mains des soldats du connétable de Bourbon. Dans le sac disparurent le tableau, les dessins