qui soit descendu du Nord, jetèrent l’Italie dans une longue anarchie et dans une pauvreté extrême qui dut restreindre l’exercice de l’art et en abâtardir davantage le caractère. Plus ou moins, et par des causes analogues, les autres contrées occidentales partagèrent la misère et les vicissitudes délabrantes de l’Italie. Dans l’empire d’Orient, au contraire, à Constantinople surtout, l’art se maintint sous les bonnes influences du glorieux règne de Justinien, et, sans progrès comme aussi sans déclin, il put produire dans la méthode accoutumée, et avec une notable habileté, des œuvres importantes. Cependant ce règne de Justinien, où en presque toutes choses on affecta de se montrer fidèle aux traditions exclusivement antiques, vit poindre les premiers symptômes de l’art byzantin. Une certaine sécheresse dans les contours, une maigreur toute particulière dans les formes, un allongement fantasque dans les proportions, une roideur arbitraire dans les plis, une aigreur inconcevable dans le coloris, et un emploi exorbitant de la dorure, sont les premiers et lisibles préludes de cet art étrange auquel, comme nous l’avons déjà dit dans notre commentaire sur Arnolfo di Lapo, aucun nom ne paraît convenir précisément, et que toute définition embrasse mal.
Comme notre France alors sortait à peine de ces temps où elle n’était encore qu’une province romaine, on peut, avec quelque probabilité, supposer que les travaux d’art exécutés sont la domination mérovingienne (de 486 à 752), et sous l’impulsion