Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/278

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de’Massimi, attira près de lui Daniele, qui s’acquitta consciencieusement de la tâche qui lui fut confiée.

Avant le sac de Rome, Perino avait représenté à San-Marcello, sur la voûte de la chapelle del Crocefisso, la Création d’Adam et d’Ève, et les deux Evangélistes saint Marc et saint Jean ; mais ce dernier, comme nous l’avons déjà dit, était resté inachevé. Lorsque la paix fut revenue à Rome, la confrérie del Crocefisso désira que Perino conduisît à fin cet ouvrage. Comme il avait autre chose à faire, il se contenta de dessiner un carton d’après lequel Daniele termina le saint Jean. En outre, Daniele peignit entièrement saint Luc et saint Matthieu, et entre ces deux Evangélistes, deux petits enfants portant un candélabre. Puis il plaça deux anges tenant les mystères de la Passion, dans un arc qu’il orna richement de grotesques et d’une foule de belles figurines nues. En somme, il montra un grand talent dans ce travail, bien qu’il y eût dépensé par trop de temps.

Perino ayant ensuite chargé Daniele d’exécuter, dans une salle du palais de Messer Agnolo de’Massimi, une frise avec de nombreux compartiments de stuc et divers sujets de l’histoire de Fabius Maximus, notre artiste s’en tira si bien, que la signora Elena Orsina lui confia le soin de peindre dans sa chapelle de l’église de la Trinità-del-Monte, connue sous le nom della Croce-di-Cristo-nostro-Salvadore, une Déposition de croix et plusieurs traits de la vie de sainte Hélène. Daniele consacra plusieurs années à