Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/388

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couvre d’un beau masque son affreux visage, et qui, par ses trompeuses paroles, entraîne le malheureux dans un précipice. Cet ovale est tenu par le dieu de l’Oisiveté, gras et somnolent personnage assez semblable à un Silène, et par le Travail, robuste paysan entouré d’instruments de labour. Au-dessous de l’ovale, est l’Espérance avec son ancre, et plus bas la Musique. Dans l’ovale placé au-dessous de Vénus est la Jeunesse, c’est-à-dire un jeune homme assis au milieu de livres, d’instruments de mathématiques, et de dessins, de mappemondes, de globes et de sphères. Derrière lui est une loge occupée par des jeunes gens qui chantent, dansent, font de la musique, boivent, mangent, et, en un mot, qui se donnent du bon temps. Cet ovale est tenu d’un côté par la Connaissance de soi-même, qui, environnée de compas, de sphères armillaires, de cadrans et de livres, se regarde dans un miroir ; et, de l’autre côté, par la Fraude, vieille femme maigre et édentée, qui se cache sous un masque et qui se moque de la Connaissance de soi-même. Au-dessous de l’ovale est la Tempérance, avec un frein de cheval en main, et, plus bas, la Rhétorique. Dans l’ovale placé au-dessous de Mars est la Virilité, représentée par un homme placé entre la Mémoire et la Volonté qui lui tendent un bassin d’or contenant deux ailes, et qui lui montrent le chemin du salut sur une montagne. Cet ovale est tenu par l’Hilarité et par l’Innocence, jeune fille à côté de laquelle est un agneau. Au-dessous de l’ovale est la Prudence qui se fait belle devant un miroir. Plus bas est la Philosophie.