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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/57

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au prince Doria par le duc de Savoie. La voûte de la salle est couverte de stucs et de dorures entremêlées de peintures qui rappellent les hauts faits de Doria ; le pavé est composé de différents marbres en harmonie avec les ornements de la voûte. On rencontre ensuite, dans la croisée[1] de la nef, deux tombeaux en marbre, accompagnés de deux bas-reliefs ; dans l’un de ces tombeaux est enseveli le comte Filippino Doria, et dans l’autre le signor Giannettino, de la même famille. Aux pilastres de la nef principale sont adossées deux superbes chaires en marbre. Quelques chapelles d’une riche architecture garnissent les petites nefs et contribuent à augmenter la beauté et la magnificence de cette église.

Après l’achèvement de cette entreprise, Fra Giovan’-Agnolo agrandit le palais du prince Doria, et dessina les jardins qui en dépendent. Devant le palais, il sculpta en marbre un monstre marin jetant un large filet d’eau dans un vivier. Une copie de ce monstre, exécutée par le Frate lui-même, fut envoyée par les Doria au cardinal de Grandvelle en Espagne. Notre artiste fit aussi un Neptune en stuc qui fut placé dans le jardin du prince sur un piédestal. On lui doit en outre deux portraits du prince Doria, et deux de l’empereur Charles-Quint, lesquels furent tous transportés de Coves en Espagne.

  1. On entend ici par croisée le travers qui forme les deux bras d’un édifice bâti sur le plan d’une croix.