On attribue aux Egyptiens la gloire d’avoir les premiers cultivé la glyptique. Il est certain qu’ils sont allés très-loin dans la partie mécanique de cet art, mais, dans la partie pratique, ils ne se sont jamais écartés de ce style roide et hiératique qui caractérise tous leurs ouvrages. On le retrouve aussi bien dans leurs scarabées que dans leurs sphynx et leurs idoles de granit.
Les Egyptiens transmirent leurs procédés aux Grecs, qui ne tardèrent pas à se débarrasser des formes liturgiques consacrées par leurs initiateurs, et à développer des allures libres et indépendantes.
Les meilleures pierres gravées par les Grecs, qui nous ont été conservées, datent des trois siècles qui précédèrent l’ère chrétienne, et l’on s’en rend facilement compte lorsque l’on songe que cette époque hérita de toutes les acquisitions des siècles de Phidias, de Scopas, de Praxitèle, de Lysippe, et que les cours des rois d’Egypte, de Syrie, de Pergame et de Syracuse, ouvrirent aux Grecs un domaine plus vaste que jamais, et l’occasion la plus favorable de déployer leurs ressources et leurs talents.
Lorsque les artistes grecs, forcés d’émigrer, vinrent s’établir à home, ils y apportèrent l’art de graver sur pierre. Les Romains se montrèrent curieux à l’excès de leurs productions. Ils s’en servaient pour orner leurs anneaux, les coiffures de leurs femmes, les colliers, les agrafes de leurs manteaux, et jusqu’à leurs chaussures : ils en formaient même des collections que l’on nommait dactylio-