Pour connaître l’Histoire des graveurs modernes qui ont paru en Italie dans le temps du renouvellement des arts et des sciences, il faut lire Vasari, Vettori, Mariette, Giulianelli. Comme le témoignent ces auteurs, le XVIe siècle surtout vit fleurir la glyptique. Les graveurs de cette époque, malgré leur mérite, ne sauraient cependant entrer en parallèle avec les Grecs. On peut leur adresser les memes reproches qu’aux Romains, qu’ils prirent principalement pour modèles. Leur touche manque d’assurance, leur travail est souvent froid et languissant, ou, s’ils cherchent à l’accentuer, ils ne le font pas avec assez de ménagement et de retenue. Les extrémités, les articulations des membres de leurs figures ne semblent qu’ébauchées ou sont beaucoup trop fortement accusées. Les Grecs, au contraire, pleins de sobriété et en même temps de personnalité, sont constamment maîtres de leur ouvrage, n’y mettent que ce qui doit y être, et n’y oublient rien de ce qui doit s’y trouver.
Le goût de la gravure sur pierres fines fut apporté en France par Matteo del Nassaro, quand il y vint à la suite de François Ier. Coldoré est le premier Français qui se soit illustré dans cet art. Il a gravé avec beaucoup de soin et de finesse plusieurs portraits de personnages célèbres, que l’on trouve dans le cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque Royale. Gay et Jouffroy sont les derniers artistes français qui aient pratiqué la gravure sur pierres fines avec distinction. Aujourd’hui cet art est absolument éteint en France : les Allemands