Le Genga était déjà avancé en âge quand il quitta Mantoue. Déterminé à se reposer et à jouir du fruit de ses travaux, il alla habiter sa villa de la Valle, située sur le territoire d’Urbin. Pour ne pas rester oisif, il fit au crayon une Conversion de saint Paul, aussi remarquable par la grandeur des figures et la beauté de leurs attitudes que par le fini de l’exécution. Ses héritiers conservent précieusement cet admirable dessin.
Le Genga vivait tranquillement dans sa retraite, lorsqu’il fut attaqué par une fièvre terrible. Il reçut tous les sacrements de l’Église, et mourut le 11 juillet 1551, à la profonde douleur de sa femme et de ses enfants. Il était âgé de soixante-quinze ans environ. Après sa mort, qui causa de vifs regrets à tous ses concitoyens, il fut transporté à Urbin et honorablement enseveli à l’évêché, devant la chapelle de San-Martino, qu’il avait jadis décorée.
Girolamo mena toujours une vie exemplaire. Jamais on n’eut à lui reprocher une seule mauvaise action.
Il fut non-seulement peintre, sculpteur et architecte, mais encore bon musicien. Sa conversation était pleine de charme et d’agrément. Ses parents et ses amis eurent constamment à se louer de son affabilité et de sa bienveillance. Enfin, pour terminer son éloge, il suffit de dire que ce fut lui qui jeta les premiers fondements des richesses et de l’illustration de la famille des Genghi à Urbin.
Girolamo laissa deux fils, dont l’un marcha sur ses traces, et serait devenu un architecte très-dis-