Maintenant je vais passer rapidement en revue tous les peintres, les sculpteurs et les architectes les plus habiles qui ont illustré la Lombardie après le Mantegna (1), le Costa (2), Boccaccino de Crémone (3) et le Francia de Bologne (4). Je ne puis raconter la vie de chacun de ces artistes en particulier ; mais je consacrerai une sérieuse attention à leurs travaux.
Comme, de l’an 1542 à l’an 1566, je n’avais ni parcouru presque toute l’Italie, ni vu les productions de ces maîtres dont le nombre, pendant ces vingt-quatre années, s’était considérablement accru, je n’ai point voulu en parler avant de les avoir scrupuleusement examinées. En conséquence, aussitôt après la célébration des noces de la sérénissime reine Jeanne d’Autriche et de l’illustrissime don François de Médicis, prince de Florence et de Sienne, mon seigneur, par lequel j’avais été, durant deux années, employé à décorer le plafond de la