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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/743

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Si Milan avait offert pour l’étude de l’art autant de ressources que l’on en rencontre à Rome et à Florence, il est certain que ses vaillants maîtres auraient produit des choses étonnantes. Le cavalier Lione Lioni, d’Arezzo, vient de leur rendre un immense service, en apportant dans leur ville une multitude de plâtres moulés sur l’antique (33).

Mais revenons aux peintres milanais. Lorsque Léonard de Vinci eut achevé son Cénacle, Marco Uggione, et quantité d’autres Milanais que nous avons mentionnés dans sa biographie, cherchèrent à l’imiter (34). Cesare da Sesto fut un de ceux qui s’approchèrent le plus de sa manière (35). Il peignit un grand et magnifique Baptême du Christ, que l’on trouve dans les bâtiments de la Monnaie de Milan, ainsi qu’une Hérodiade et une tête de saint Jean-Baptiste. L’église de San-Rocco, hors de la porte Romana, doit à Cesare un saint Roch et quelques tableaux très-estimés.

Gaudenzio de Milan peignit, à San-Celso, le tableau du maître-autel ; et, dans une chapelle de Santa-Maria-delle-Grazie, une Passion du Christ, où les figures sont grandes comme nature et se font remarquer par l’étrangeté de leurs attitudes. Gaudenzio exécuta ensuite, au-dessous de cette chapelle, en concurrence du Titien, un tableau qui, malgré la haute opinion qu’en avait son auteur, n’est point supérieur à ceux des autres maîtres qui travaillèrent dans la même église (36).

Bernardino del Lupino, dont nous avons déjà parlé ailleurs, décora à Milan, près de San-Sepolcro,