ductions : peut-être avaient-ils commencé leurs études chez le Begarelli. Toujours est-il certain que leur peinture est dans le goût raphaëlesque. On donne encore pour maître à Niccolò, tantôt le Corrége dont il étudia en effet les œuvres, tantôt le Primaticio qui l’appela en France. On sait qu’Agostino Carracci trouvait Niccolò le plus complet des peintres et qu’Algarotti le comptait parmi les premiers de ceux qui ont brillé dans le monde.
Plusieurs peintres de la famille de Niccolò continuèrent son style à Modène, Pietro Paolo, son frère, Ercole son petit-fils, et un autre Pietro Paolo, fils d’Ercole. Son fils, Giulio Cammillo, passa en France avec lui.
Un autre groupe de Modenais suivait la direction du Corrége, dont les ducs d’Este avaient rassemblé dans leur galerie les principaux ouvrages : par exemple, Schedone vint travailler à Modène en concurrence d’Ercole dell’ Abbate ; et Lelio Orsi de Novellara forma plusieurs élèves, entre autres Jacobo Borbone et Raffaello Motta, de Reggio.
Au commencement du XVIIe siècle, les traditions du Pellegrino et de l’école romaine, comme les traditions du Corrége, s’obscurcirent peu à peu. Ici encore, les Bolonais apparaissent ; et avec eux la décadence. Favorisés par les princes de la maison d’Este, ils dominèrent à Modène par leurs enseignements et leurs disciples. Il est inutile de mentionner la foule insignifiante des élèves des Carracci, du Guide ou de l’Albane, et plus tard du Cignani et d’autres peintres étrangers.