Évangélistes, deux Sibylles, deux Prophètes et quatre sujets de médiocre dimension, tirés de la vie du Christ et de celle de la Vierge.
Taddeo était de retour à Rome, lorsque Messer Jacopo Mattei, gentilhomme romain, parla à Francesco Sant’-Agnolo de l’intention qu’il avait de faire décorer en clair-obscur la façade de son palais. Francesco lui conseilla de donner ce travail à Taddeo. L’extrême jeunesse de notre artiste ayant semblé inspirer de la défiance à Messer Jacopo Mattei, Francesco lui dit que Taddeo peindrait d’abord deux sujets, et qu’il ne continuerait que s’ils plaisaient, et que dans le cas contraire on les jetterait à terre. Ces conditions furent agréées et Taddeo se mit à l’œuvre. Ses deux premiers tableaux réussirent à tel point que Messer Jacopo en fut non-seulement satisfait, mais stupéfait. Taddeo acheva l’an 1548 cet ouvrage, qui fut justement admiré de Rome entière. Enfin après Polidoro, Maturino, Vincenzio da San-Gimignano et Baldassare Peruzzi (3), personne n’était allé dans ce genre aussi loin que Taddeo, qui cependant n’avait pas alors plus de dix-huit ans. Les sujets qu’il représenta sont tirés de l’histoire de Camille (4). Les inscriptions qui les accompagnent les expliquent suffisamment.
La première de ces inscriptions porte ces mots :
TVSCVLANI PACE CONSTANTI VIM ROMANAM ARGENT.
La seconde : M. F. C., SIGNIFERVM SECVM IN HOSTEM RAPIT.