Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à plusieurs jeunes artistes, par l’ordre du pape, les peintures que l’on devait exécuter dans le petit palais, orné d’une magnifique fontaine et de nombreuses statues antiques, que l’architecte Pirro Ligorio avait commencé dans le bois du Belvédère. Le jeune Federigo Barrocci, d’Urbin (10), Lionardo Cungi et Durante del Nero, de Borgo San-Sepolcro, décorèrent le premier étage. La première salle, qui se trouve au sommet de l’escalier en limaçon, fut peinte par Santi Titi, celle qui vient à la suite par Federigo Zucchero, frère de Taddeo, et une troisième par Giovanni del Corso, bon peintre de grotesques. Tous ces maîtres ne laissèrent pas de se distinguer ; mais Federigo les surpassa dans quelques tableaux, parmi lesquels nous citerons la Transfiguration, le Centurion et les Noces de Cana (11). Dans la salle où s’exerça Federigo, sont deux tableaux d’Orazio Sammacchini de Bologne et de Lorenzo Costa de Mantoue.

Federigo Zucchero peignit ensuite la petite loge qui a vue sur le vivier ; puis il fit plusieurs sujets tirés de l’histoire de Moïse et de Pharaon, dans la salle principale du Belvédère, à laquelle on monte par l’escalier en limaçon. Il donna tout récemment les dessins coloriés de ces derniers tableaux au révérend Don Vincenzio Borghini, qui les conserve précieusement. Dans le même endroit, il représenta l’Ange du Seigneur frappant de mort les premiers-nés des Égyptiens. Afin de terminer plus promptement ces divers ouvrages, il employa plusieurs auxiliaires. Federigo et les peintres qui avaient concouru avec lui