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on trouve de lui un saint Jean-Baptisle en marbre d’une rare beauté ; et à Padoue, dans la chapelle du Santo, un magnifique bas-relief où il figura un miracle de saint Antoine de Padoue.

Au bas des escaliers du palais de San-Marco il laissa un Neptune et un Mars gigantesques ; emblèmes de la puissance dont la sérénissime république jouissait alors sur terre et sur mer.

Pour le duc de Ferrare il fit un Hercule, et pour la chaire de l’église de San-Marco il jeta en bronze six bas-reliefs d’une brasse de hauteur sur une brasse et demie de largeur, contenant des sujets tirés de la vie de saint Marc l’Évangéliste. La même église lui doit les portes en bronze de la sacristie, couvertes de sujets empruntés à la vie du Christ, et la Madone en marbre qui orne la porte d’entrée. Il est aussi Fauteur de la belle Madone en marbre portant l’Enfant Jésus que l’on voit au-dessus de la porte de l’arsenal.

Tous ces travaux illustrèrent la république et valurent au Sansovino une immense réputation, l’amitié des seigneurs vénitiens et le respect des autres artistes. On n’entreprenait aucun ouvrage de sculpture et d’architecture sans le consulter. Et, certes, il avait bien mérité d’occuper le premier rang parmi les maîtres de Venise, et d’étre aimé et vénéré par les nobles et par les plébéiens ; car Venise lui doit sa rénovation presque complète et la connaissance de la vraie et bonne architecture.

Citons encore, parmiles productions de Sansovino, un Laocoon, une Vénus, et une Madone entourée