Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/327

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il est encore jeune et infatigable travailleur, on peut espérer qu’il ira toujours en se distinguant davantage. Nous ajouterons qu’au talent il joint le caractère le plus affable et le plus aimable. Aussi a-t-il bien mérité d’étre admis dans le sein de l’Académie florentine avec le Danese, Giuseppe Salviati, le Tintoretto, et Battista Farinato, de Vérone, ainsi que nous le dirons lorsque nous nous occuperons des Académiciens.

« Bonifazio, peintre vénitien, sur lequel nous n’avions pu précédemment nous procurer de renseignements, est digne d’étre compté parmi les plus habiles coloristes. Outre une foule de tableaux et de portraits, il a fait, à Venise, sur un autel de l’église des Servîtes, un superbe tableau renfermant le Christ entouré des apôtres, et à qui Philippe semble dire : « Domine, ostende nobis Patrem; » et dans l’église des religieuses dello Spirito-Santo, sur l’autel de la Madonna, un tableau contenant une multitude d’hommes, de femmes et d’enfants, qui adorent la Vierge et le Père Éternel environnés d’Anges.

«Jacopo Fallaro jouit aussi d’une bonne réputation à Venise. Il a peint dans l’église des Jésuites, sur les volets de l’orgue, le bienheureux Giovanni-Colombini, recevant l’habit des mains du pape, accompagné d’une foule de cardinaux.

« Un autre Jacopo, surnommé Pisbolica, a exécuté à Santa-Maria-Maggiore, de Venise, un tableau représentant le Christ, et des Anges planant dans les airs au-dessus de la Vierge et des Apôtres.