maintenant achevés, Galeazzo a fait, pour l’agrandissement de Gênes, un admirable plan que la Seigneurie a déjà approuvé. C’est à lui qu’on doit la strada Nuova, où l’on édifia, d’après ses dessins, tant de somptueux palais, que beaucoup de personnes affirment qu’aucune autre ville d’Italie ne possède une rue plus magnifique. Tout le monde, du reste, s’accorde pour lui payer un large tribut d’éloges comme au véritable moteur du renouvellement de Gênes. Il ouvrit, hors de Gênes, entre autres routes, celle qui part de Ponte-Decimo pour aller en Lombardie. Il restaura aussi les murs de Gênes du côté de la mer, et rebâtit la tribune et la coupole de la cathédrale. Parmi les palais dont il enrichit la ville, on remarque ceux de Luca Giustiniano, d’Ottaviano Grimaldi, de Battista Grimaldi, et une infinité d’autres que nous jugeons à propos de passer sous silence.
Galeazzo est l’auteur de la fontaine du capitaine Learco et des embellissements du lac et de l’île du signor Adamo Centurioni, où l’on admire l’habile parti qu’il a su tirer des eaux abondantes qu’il avait à sa disposition.
Mais de toutes les fontaines de notre artiste, la plus belle, sans contredit, est celle qu’il construisit dans le palais du signor Gio.-Battista Grimaldi, à Bisagno. Cette fontaine, ou pour parler plus exactement, cette salle de bains, est circulaire. Au milieu est un bassin dans lequel peuvent se baigner facilement huit ou dix personnes. L’eau froide est fournie par quatre grenouilles, placées sur autant