Mais Galeazzo Alessi fut pour Gênes ce que Bramante et San-Gallo avaient été à Rome ; Buontalenti et Ammanati à Florence ; Palladio et Sansovino à Venise. Il fut le moteur de toutes les entreprises, et le modèle sur lequel se réglèrent tous ceux qui concoururent au renouvellement matériel de cette grande cité. Il lui fallut d’abord aplanir plus d’une superficie, redresser un grand nombre de rues, en ouvrir de nouvelles, et c’est à lui qu’est due l’ouverture, et on peut dire la construction de la strada Nuova, assemblage unique des plus somptueuses masses de palais, et aussi recommandable par la beauté de l’art que par celle de la matière.
Cependant nous devons mentionner, avant tous ses autres ouvrages, la belle église de l’Assomption. Quoique la critique ait plus d’une observation de détail à y faire, on est toutefois obligé de convenir que c’est un morceau des plus complets, des plus achevés qu’il y ait, et d’une parfaite unité dans tous ses rapports.
Galeazzo Alessi ne donna point une moindre preuve de talent dans les travaux de restauration de l’église métropolitaine, une des plus belles de l’Italie. Ce fut sur ses dessins que l’on reconstruisit le chœur, l’hémicycle et la coupole de cette basilique. Il fit encore plus admirer son habileté par les grands et magnifiques changements qu’il opéra dans le port de Gênes, et que Vasari a suffisamment décrits. Comme masse de construction simple et grandiose, on doit vanter sa porte du vieux môle, ouvrage de fortification et d’architecture tout ensemble, qui