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Lionardo Buonarroti a donné, avec différentes études de fortifications et d’architecture, au seigneur duc Cosme. Mais en voilà assez sur Marcello. Contentons-nous d’ajouter que tous ses petits ouvrages dénotent chez lui une patience vraiment incroyable  (3).

Comme Girolamo Siciolante et Marcello, le Florentin Jacopo del Conte, habite Rome. Nous consignerons ici quelques particularités qui compléteront ce que nous avons à dire de cet artiste, qui déjà, plusieurs fois, a attiré notre attention (4).

Dès sa jeunesse, Jacopo del Conte montra beaucoup de dispositions pour le portrait : aussi cultivat-il ce genre de préférence à tout autre, bien qu’à l’occasion il ait fait quantité de tableaux et de fresques, à Rome et ailleurs.

L’énumération de tous les portraits exécutés par Jacopo nous mènerait trop loin. Nous nous bornerons donc à dire qu’il a peint tous les papes qui ont existé depuis Paul III jusqu’à présent, ainsi que tous les seigneurs et les ambassadeurs qui ont paru à la cour pontificale, et tous les capitaines et hommes notables des maisons Colonna, Orsini et Strozzi, sans compter une foule d’évêques, de cardinaux, de prélats, d’écrivains et de gentilshommes. Ces travaux ont été pour Jacopo une source de gloire et de fortune, et l’ont mis à même de vivre à Rome avec sa famille, fort à l’aise et de la manière la plus honorable.

Jacopo, dès son enfance, dessinait si bien, que l’on s’attendait à le voir un jour atteindre à la perfec-