Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/453

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vers pays. Sur les parois qui montent jusqu’à la corniche du plafond seront douze tableaux, dont chacun renfermera quatre images célestes, accompagnées de leurs étoiles. Au-dessous de ces tableaux sont trois cents portraits à l’huile de personnages célèbres des cinq derniers siècles. Tous ces portraits sont de même dimension, et entourés de bordures uniformes, sculptées en noyer. Au milieu du plafond sont deux compartiments de quatre brasses de largeur, qui recevront deux grands globes de trois brasses et demie de diamètre. L’un de ces globes représentera la terre, et, à l’aide d’un mécanisme invisible, descendra du plafond, et se placera sur un pied. Lorsqu’il sera ainsi fixé, on y verra reproduits tous les tableaux d’alentour, qu’une indication particulière permettra de retrouver facilement. Sur l’autre globe seront les quarante-huit images célestes, arrangées de manière à rendre parfaites toutes les opérations de l’astrolabe. L’honneur de cette invention appartient au duc Cosme, qui voulut réunir toutes les parties du ciel et de la terre, afin que ceux qui cultivent la science de la cosmographie pussent les étudier à leur aise. J’ai cru devoir mentionner ces choses, qui attestent le mérite de frate Ignazio et la grandeur du prince qui nous convie à profiter de ces nobles travaux.

Maintenant, revenons à nos académiciens. J’ai déjà parlé, dans la biographie du Tribolo, d’Antonio di Gino Lorenzi, de Settignano. J’ajouterai ici qu’Antonio exécuta, sous la direction du Tribolo, son maître, la statue d’Esculape, qui est à Castello, et