Avant de clore ce livre où j’ai passé en revue les
travaux d’autrui avec tout le soin et toute la loyauté
imaginables, je veux parler des ouvrages que Dieu,
dans sa bonté, m’a permis de produire. Ils sont loin
assurément d’étre aussi parfaits que je l’aurais désiré ;
mais si on les regarde d’un œil impartial, on verra
que je les ai exécutés avec une conscience et un
amour qui les rendent dignes, si non d’éloges, au
moins d’indulgence. Comme ils sont exposés aux
regards du public auxquels je ne puis les soustraire,
j’ai pensé que plutôt que de laisser à un autre la
tâche de les décrire, je devais dévoiler mobmême
mes imperfections, que je connais mieux que personne.
Je suis certain d’ailleurs, je le dis de nouveau,
que si on ne les trouve point parfaits, on y découvrira
au moins un ardent désir de bien faire, une
grande et infatigable application, et un vif amour
de l’art. Enfin l’aveu sincère de mes défauts m’en
fera peut-être pardonner une partie.
Dans la biographie de Luca Signorelli, mon parent, dans celle de Francesco Salviati et en maints