Page:Vasari - Vies des peintres - t9 t10, 1842.djvu/654

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le soin imaginable, tant pour ma propre satisfaction que pour celle de mon ami.

Je peignis encore, maigre ma répugance pour le portrait, celui d’Antonio de’ Nobili, trésorier de Son Excellence. Le meme gentilhomme a de moi une tête du Christ conforme à la description que l’on doit à Lentulus. Je donnai une copie de ce dernier tableau au signor Mondragone, amateur enthousiaste de nos arts, afin que, en le voyant, il pût se souvenir de mon amitié et de mon dévouem’ent.

J’ai commencé, et j’espère avoir bientôt achevé un grand tableau, que je destine à Antonio Montalvo, seigneur de la Sassetta, et premier camérier de notre duc. Si ma main répond au vif désir que j’ai de laisser un gage de l’affection que je lui porte, on verra à quel point je l’honore, et combien j’ai à cœur de transmettre à la postérité la mémoire de ce digne seigneur, généreux protecteur de tous les gens de talent et de mérite.

Dernièrement, j’ai fait, pour le prince don François de Médicis, deux tableaux qu’il a envoyés à Tolède, en Espagne, à une sœur de la duchesse Eléonore, sa mère, et, de plus, un petit tableau dans le genre de la miniature, dont il m’a fourni lui-même le motif, et qui contient quarante figures environ.

Il y a peu de temps j’ai terminé, par l’ordre de Filippo Salviati, un tableau destiné aux religieuses de San-Vincenzio de Prato, et où l’on voit la Vierge couronnée dans le ciel, et les apôtres rangés autour de son tombeau.

En ce moment je suis sur le point de finir, pour