Aristotile eut pour amis deux peintres dont nous dirons quelques mots, attendu qu’ils exécutèrent plusieurs beaux ouvrages qui leur assurent une place parmi les artistes de talent. L’un de ces peintres est Jacone et l’autre Francesco Ubertini, surnommé le Bacchiacca(7).
Les productions de Jacone ne sont pas nombreuses ; car il songeait plus au plaisir qu’au travail, et il se contentait du peu que le hasard et la paresse lui permettaient de gagner. Mais, grâce à son intimité avec Andrea del Sarto, il devint très-bon dessinateur. Ses figures se distinguaient par une variété et une originalité rares. Enfin Jacone faisait bien quand il le voulait.
À Florence, il peignit, dans sa jeunesse, quantité de Madones dont la plupart furent envoyées en France par des marchands florentins.
À Santa-Lucia, dans la via de’ Bardi, il laissa un tableau renfermant le Père Éternel, le Christ, la Vierge et d’autres personnages.
À Montici, à l’encoignure de la maison de Lodovico Capponi, il orna un tabernacle de deux figures à fresque.
San-Romeo lui doit une Vierge accompagnée de deux saints.
Un jour, Jacone ayant entendu vanter les façades que Polidoro et Maturino avaient décorées à Rome, partit, sans souffler mot, pour cette ville. Il y séjourna quelques mois, qu’il employa à faire des portraits et à se fortifier dans son art.
Il fut ensuite chargé, par le cavalier Buondel-