de huit colonnes, de pilastres et de frontons. Jacone décora ce monument de neuf sujets tirés de l’Ancien Testament, et surtout de l’histoire de Moïse, Les uns furent peints par lui-même, et les autres par Francesco Ubertini, dit le Bacchiacca.
Jacone, ayant été ensuite conduit à Cortona par un de ses parents, religieux de l’ordre des Scopetini, exécuta, pour l’église della Madonna, hors de la ville, deux très-beaux tableaux à l’huile, dont le premier contient la Vierge avec saint Roch, saint Augustin et d’autres saints ; et le second, le Père Éternel couronnant la Vierge. Le bas de cette composition est occupé par deux saints, entre lesquels on voit saint François recevant les stigmates.
De retour à Florence, Jacone peignit une salle dans la maison de ville de Bongianni Capponi, et plusieurs chambres dans la villa que ce gentilhomme possède à Montici.
Enfin, lorsque Jacopo Pontormo décora, pour le duc Alexandre, la loggia de la villa Careggi, Jacone l’aida à faire la plupart des grotesques et des autres ornements ; puis il ne produisit plus que des ouvrages de peu d’importance qu’il est inutile de mentionner.
Jacone dépensa le meilleur de sa vie en lanterneries et à dire du mal de celui-ci et de celui-là. De son temps, les artistes avaient formé à Florence une confrérie où l’on songeait plus à se divertir qu’à travailler. Leur principale occupation était de se rassembler dans les ateliers et dans les cabarets pour attaquer de leurs sarcasmes méchants les ouvrages