peines ; mais au lieu d’adoucir mon humeur envers mon mari, ses conseils l’enflammerent davantage.
Il me dit un jour, « puisque M. de Sainfond, par une méfiance outrangeante, insulte à votre vertu ; pourquoi n’autorisez-vous pas ses soupçons ? Tout dépend du choix ; ménagez seulement la censure publique ; le reste est peu de chose. »
Un reste d’attachement à mes devoirs me garantît d’un piège si adroit ; je me méfiai dans la suite de ses conseils, mais je n’en fus pas plus soumise à mon mari ; au contraire. M. de Sainfond exigeant que je défendisse à cet homme dangereux l’entrée de ma maison (ses assiduités sans doute l’inquiétoient) ; je lui refusai positivement cette satisfaction, dans le seul dessein de le contrarier. Dès que je connus la morale méprisable de mon ami confident,