Page:Vasse - L'art de corriger et de rendre les hommes constants, 1783.pdf/80

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[72]

étant établie, de nouveau l’Anglois gagne le coup d’un point. Le cercle est consterné, Verdillac est pétrifié, ses regards annoncent la rage & le désespoir. En vain on lui parle, il n’écoute personne ; à la fin il s’écrie : malheureux ! & prenant avec fureur sa montre, sur laquelle étoit le portrait de sa femme, il la jette sur la table ; quel argent me tiendrez-vous contre cette montre ? Milord regarde, reconnoit le portrait ; celui que je viens de vous gagner, lui dit-il : — Quoi deux millions ? — Deux millions & plus, pour empêcher la ruine de la femme la plus vertueuse. Verdillac étonné croit à peine ce qu’il entend : voyons, continua Milord, à qui de nous la fortune accorde le portrait de cette femme respectable ; essayez votre bonheur, je vous accorde le coup en trois reprises. — C’est à vous

Milord ;