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LA MORT DE CAÏN


 
I

Enfants, en qui vivront ma haine et mon orgueil,
Éloignez-vous un peu de ma funèbre couche.
Je me sens lâche quand votre geste me touche.
L’ancêtre veut dormir. Préparez son linceul !

Ô mes filles, calmez votre inutile deuil.
Relevez vos cheveux épars sur votre bouche.
Laissez entrer, ô fils muets au cœur farouche,
L’ange noir écoutant sur la pierre du seuil !