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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/132

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et de désir, le citoyen renverra le monde qui sera autour de lui, donnant à chacun des fleurs, des onguents, des feuilles de bétel ; et lorsqu’ils seront enfin seuls tous les deux, ils procéderont comme il a été écrit dans les précédents chapitres.

Tel est le commencement de l’union sexuelle. À la fin du congrès, les amants, avec modestie et sans se regarder l’un l’autre, iront séparément au cabinet de toilette. Ensuite, assis à leurs mêmes places, ils mangeront quelques feuilles de bétel, et le citoyen appliquera de sa propre main sur le corps de la femme un onguent de pur santal ou de quelque autre essence. Il l’embrassera alors de son bras Gauche et, avec des paroles aimables, la fera boire dans une coupe qu’il tiendra dans sa propre main, où il lui donnera de l’eau à boire. Ils pourront manger des sucreries ou autres choses, à leur fantaisie, et boire des jus frais, du potage, du gruau, des extraits de viande, des sorbets, du jus de manguier, de l’extrait de jus de citron mêlé de sucre, ou toute autre chose qui soit au goût du pays et connue pour être douce, agréable et pure. Les amants peuvent aussi s’asseoir sur la terrasse du palais ou de la maison, pour y jouir du clair de lune et se livrer à une agréable conversation. À ce moment aussi, la femme étant couchée sur ses genoux, le visage tourné vers la lune, le citoyen lui montrera les différentes planètes, l’étoile du matin,