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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/208

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les deux familles aient le même orfèvre, le même joaillier, le même vannier, le même teinturier et le même blanchisseur.

Et il lui fera ouvertement de longues visites, sous le prétexte de quelque affaire qu’il traite avec elle ; et une affaire en amènera une autre de façon à les maintenir toujours en relations. Si elle désire quelque chose, si elle a besoin d’argent, ou si elle veut acquérir de l’adresse dans tel ou tel art, il lui insinuera qu’il a la volonté et le pouvoir de taire tout ce qu’elle désire, de lui donner de l’argent, ou de lui enseigner tel ou tel art, tout cela étant dans ses moyens. Il entretiendra avec elle des discussions, en compagnie d’autres personnes, parlera de ce qui a été dit et fait par d’autres, examinera différents objets, tels que des joyaux, des pierres précieuses, etc. À ces occasions, il lui montrera certaines choses qu elle pourra ne point connaître ; et si elle vient à être en désaccord avec lui sur les choses elles mêmes ou sur leur valeur, il ne la contredira pas, mais assurera qu’il est de son avis sur tous les points.

Ainsi finissent les manières de faire connaissance avec la femme qu’on désire.

Maintenant, lorsqu’une jeune fille est familiarisée avec un homme ainsi qu’il est décrit plus haut, et qu’elle lui a manifesté son amour par les différents signes extérieurs et les mouvements de son corps, l’homme doit faire tous ses efforts pour la