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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/261

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même ; ne montrera ni complète indifférence ni excessive émotion, lorsqu’il la rencontrera ou que, de la rue, il la verra debout sur la terrasse de sa maison ; haïra ses ennemis ; aimera ceux qui lui sont chers ; montrera du goût pour ce qu’il aime ; sera gaie ou triste, suivant qu’il le sera lui-même ; exprimera le désir de voir ses femmes ; ne restera pas longtemps en colère ; affectera de soupçonner que les marques et égratignures, faites par elle-même sur son corps avec ses ongles et ses dents, aient été faites par quelque autre femme ; ne manifestera pas son amour pour lui par des paroles, mais par des actes, des signes, des demi-mots ; restera silencieuse lorsqu’il sera endormi, ivre ou malade ; écoutera attentivement le récit qu’il pourra faire de ses bonnes actions, et les répétera ensuite à sa louange ; lui répondra avec vivacité et gaieté lorsqu’elle le verra suffisamment familiarisé ; prêtera l’oreille à tout ce qu’il racontera, sauf ce qui concernera ses rivales ; exprimera ses sentiments d’abattement et de chagrin s’il soupire, bâille ou s’évanouit ; s’il éternue, prononcera aussitôt les mots de "longue vie !" ; se prétendra malade, ou désireuse d’être enceinte, lorsqu’elle sentira de l’ennui ; s’abstiendra de louer les bonnes qualités de personne autre, et de censurer ceux qui auront les mêmes défauts que son amant ; portera n’importe quel objet qu’il pourra lui avoir donné ; évitera de revêtir ses