Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
259
des places.

RÈGLES OU MAXIMES GÉNÉRALES
qui peuvent servir à l’attaque des places.

I.

Être toujours bien informé de la force des garnisons avant que de déterminer les attaques.

II.

Attaquer toujours par le plus faible.
Exceptions ; exemples.
Attaquer toujours par le plus faible des places et jamais par le plus fort, à moins qu’on n’y soit contraint par des raisons supérieures, qui, comparées aux particulières, font que ce qui est le plus fort dans les cas ordinaires, se trouve le plus faible dans les extraordinaires : ce qui dépend des lieux, des temps et des saisons que les places sont attaquées, et des différentes situations où on se trouve.

1677. Quand le Roi assiégea Valenciennes, Sa Majesté n’ignorait pas que le front de la porte d’Anzin ne fût le plus fort de la place ; cependant il la fit attaquer par là :

1o À cause de la facilité des approches par la chaussée de Rhume*, * Raismes. qui, étant pavée, amenait toutes nos munitions depuis Dunkerque, Ypres, Lille, Douay et Tournay, jusqu’à la queue des tranchées, ce qui ne se pouvait partout ailleurs ;

2o De la facilité d’avoir des fascines, y ayant