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AVERTISSEMENT.

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Composé au commencement de la guerre de la succession d’Espagne, lorsque l’art moderne des siéges n’avait encore fait que peu de progrès chez les puissances étrangères, le Traité de l’Attaque des Places ne devait pas être publié ; l’intention de son illustre auteur, exprimée dans la dédicace au duc de Bourgogne, était même que l’on n’en prît pas de copies. Cependant, suivant l’historien du corps du génie[1], du vivant de Vauban, beaucoup de personnes[2] avaient des copies de ses principaux ouvrages, au nombre desquels on doit compter le Traité de l’Attaque des Places, dont le libraire de Hondt donna la première édition, in-4o, en 1737, à la Haye. Cette édition était belle, accompagnée de grandes planches avec des légendes, comme dans l’exemplaire manuscrit qui nous a servi, et dont nous parlerons. De Hondt donna, en 1742, une nouvelle édition, in-8o, du Traité de l’Attaque des Places, avec de petites planches. Il n’y a point de différences essentielles entre cette édi-

  1. Allent. — Histoire du corps du Génie, Ire, partie, Paris, 1805, page 701.
  2. Le général Bacler Dalbe, reçut à Varsovie, en 1807, d’un colonel polonais, un exemplaire manuscrit du Traité de l’Attaque des Places, qui paraît être (autant que nous avons pu en juger en le parcourant), une des copies les plus fidèles de cet ouvrage. L’écusson aux armes de Mormez de Saint-Hilaire, qui est sur les plats de la couverture, annonce qu’il a appartenu au lieutenant-général d’artillerie de ce nom*, avec qui Vauban a rédigé le Mémoire sur l’artillerie qui paraît pour la première fois à la fin de cette édition. Cet exemplaire appartient actuellement à madame Bacler Dalbe.
    * Note de M. Henin, capitaine d’artillerie.