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IRRESPECT


Tu m’as dit que j’étais un serpent à sonnets,
Ma fantaisiste idole ; un baiser, je renais,
Un baiser, les tiens seuls me laissent une trace.
Or donc je suis un long crotale, et toi, tu n’es
Qu’une fine couleuvre heureuse que j’enlace,
Je veux broyer tes os et ta poitrine lasse.
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Ma lèvre avec amour aux tiennes se suspend
Toi qui domptas mon cœur comme on charme un serpent !