Page:Vaucaire - Effets de théâtre, 1886.djvu/31

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Troisième. — Sigismond, certain jour délivré,
Jure qu’il va se mettre alors à leur poursuite.
Il entonne un grand air, furieux, éploré.
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Mais on signale le roi vainqueur et sa suite.

Ô le joli retour des troupes et du roi !
Quelles variétés de costumes ! — En tête,
Les trompettes, le roi sur un beau palefroi,
Et le peuple qui pousse au ciel des cris de fête.

Puis, sous un dais porté par vingt preux chevaliers,
Arrive Bahira, sombre, habillée en reine.
Haletant, Sigismond se prosterne à ses pieds,
Et par un long solo lui fait savoir sa peine.

Curieux du ballet qu’on danse à son côté,
L’heureux roi n’entend pas le solo de cet homme.
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Il a vu Sigismond, perd toute dignité,
Vite il l’entraîne dans la coulisse et l’assomme.

Duo final. Bien pâle — oh ! comme il doit souffrir ! —
Sigismond moribond revenant à la scène,
Les deux mains sur sa plaie et n’ayant plus d’haleine,
Avec la Bahira s’empressent de mourir.