Page:Vaudere - Les Demi sexes.pdf/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

V

— Bah ! fit madame Saurel, lorsque Camille lui eut raconté, le lendemain matin, les événements de la soirée, te voilà bien tourmentée pour peu de chose… Tu ne pouvais acheter autrement le silence de ce Talberg.

— Là, chez moi, à côté de ma grand’mère malade !

— Elle n’en a rien su, elle n’en saura jamais rien.

— Certes.

— Alors, que crains-tu ?…

— Ma vie me fait horreur !

— Déjà ?…

— Je prévois une longue suite de mensonges, de trahisons, de lâchetés… Il me faudra marcher sur cette terrible route, sans re-