en temps, renverser, sous les yeux de nos lecteurs, le riche écrin.
« Dans un mois j’aurai vingt ans, et je n’ai pas encore commencé à servir Notre-Seigneur fidèlement ! Je n’ai pas encore passé un seul jour tel qu’il le désire. Je n’ai pas encore travaillé comme je l’aurais pu faire.
« Je ne suis plus un enfant… Il me semble que voilà la première moitié de ma vie passée, et je n’ai encore rien de prêt.
« Mais ce qui me console, c’est que Notre-Seigneur n’a prêché que trois ans. Quelque chose me dit que je n’irai pas à quarante ans, que, par conséquent, je vais descendre l’autre pente de ma vie.
« Quand viendra le jour où je pourrai dire : Je vais au ciel ! Mon Dieu, ne tardez pas. Faites-moi souffrir beaucoup, puis prenez-moi[1]. »
« On nous a lu aujourd’hui au réfectoire le Messager du Sacré-Cœur. On y fait remarquer que le courant de la dévotion est à la réparation. On a cité un exemple d’héroïque dévouement : une mère offrant au Cœur de Jésus, en victimes pour le salut de l’Eglise et son triomphe par l’éducation chrétienne, ses deux enfants. O mon Dieu, voilà des cœurs qui me jugeront !… Misérable religieux que je suis ! Et de telles âmes sont dans le monde !… O mon Dieu, pardon[2] ! »
« Je voudrais, sur les deux grands points de l’Oraison et de l’Eucharistie, être un vrai religieux.
« J’ai demandé à Notre-Dame du Sacré-Cœur de me recevoir comme son pauvre enfant malade ou en convalescence…
« Oh ! si je savais prier, travailler, aimer Marie et la sainte Eucharistie !
« Je demande à Notre-Dame du Sacré-Cœur de ne pas permettre que je meure avant d’être prêtre[3]. »