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UNE ANNÉE DE PROFESSORAT

et mes actions, et de défendre ses intérêts qui sont ceux de Jésus, mais de faire tout cela avec la plus grande pureté d’intention. (C’est le sujet de mon examen particulier.) »

« Premier Point. — A qui donc vais-je m’adresser ? C’est à Marie, la reine du Ciel, la reine des Apôtres et des Martyrs… Elle daigne me permettre de lui parler… C’est qu’elle est aussi ma Mère… Quel bonheur ! O bonne Mère, puisque aujourd’hui vous ne pouvez rien me refuser, je veux vous demander de vous aimer davantage tous les jours, et de vous faire aimer de ceux qui vous ignorent. »

« Je vous demande de vous servir en vous louant. Dignare me laudare te, Virgo sacrata. Et que suis-je donc pour oser faire une telle demande ? Je ne suis rien… Que dis-je ? Je suis un malheureux, un rien qui s’est révolté contre son Dieu, contre Jésus, le Fils de cette Mère que je viens implorer. O Marie, ô ma Mère, ne pensez plus à mes péchés. J’espère que tout est pardonné. La joie que j’éprouve me le dit. Ne voyez-vous pas, ô bonne Mère, que c’est votre pauvre enfant qui vous revient et qui vous supplie de lui permettre de se signaler à votre service, pour vous prouver son attachement et son amour ? Vous louer, ô Mère ! Je veux vous louer ! Et qu’est-ce donc que la louange de Marie ? Comment ferai-je pour louer dignement cette grande Reine et cette tendre Mère ? Ah ! si je comptais sur moi, il y aurait de quoi me décourager ; mais vous m’aiderez, bonne Mère, à vous louer, parce que vous faire aimer et étendre votre culte, c’est la môme chose, n’est-ce pas, que de faire aimer le Sacré Cœur. »

« Je veux vous louer, ô ma Mère : 1° Dans mes paroles ; mais, pour cela, il me faut une connaissance approfondie de vos douleurs et de vos vertus… Il me faut aussi l’éloquence… C’est ce que je vous demande tout spécialement en ce jour si solennel pour moi, et qui doit compter dans ma vie bien plus que tous les autres. »

« 2° Je veux vous louer aussi dans mes actions, en imitant vos vertus. Avec la connaissance, il me faut le courage et la persévérance ; accordez-moi tout cela, ô Mère, et faites