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APRÈS LE NOVICIAT

En ce temps-là aussi, le frère Verjus eut l’idée de faire des pactes avec les anges gardiens des tabernacles qu’il visitait. En voici la teneur :

« Ô vous tous, anges de tous les chœurs qui êtes continuellement en adoration devant mon Jésus-Hostie, écoutez la voix d’un pauvre pécheur qui, bien des fois, a offensé l’objet de votre amour, mais qui désire faire réparation pour ses propres outrages et ceux que le bon Jésus reçoit de tous les pécheurs du monde.

« Je voudrais faire avec vous, saints anges, un pacte qui puisse procurer beaucoup de joie à notre Jésus. Si vous voulez me le permettre, je ferai ce que vous ne pouvez faire : je ferai pénitence, et vous ferez ce que je ne puis faire : continuellement vous adorerez le Sacré Cœur vivant dans l’Eucharistie, pour moi, aux intentions mentionnées dans cette prière.

« Ô anges de pureté, je vous en conjure, acceptez ce pacte que je fais avec vous, malgré mon indignité, s’il doit être à la plus grande gloire du Sacré Cœur de Jésus délaissé par les hommes dans sa prison d’amour.

« Moi, Stanislas-Henry Verjus, je promets aux saints anges gardiens de ce tabernacle de communier une fois la semaine en leur honneur, s’ils veulent bien adorer pour moi Jésus-Eucharistie, quand je ne pourrai pas être en sa divine présence pour l’adorer moi-même. Je leur promets, en outre, d’entendre souvent la messe en leur honneur. Je les saluerai en entrant et en sortant de l’église. Je leur offrirai souvent le Cœur de Jésus pour augmenter leur gloire et leur bonheur. »

Cette fois encore, jusqu’à la dernière heure, le pieux Missionnaire fut fidèle à son pacte. Nous lisons, en effet, dans une note écrite de la main de l’évêque : « Depuis mon noviciat jusqu’au 3 mai 1891, jour où je renouvelle la copie de mon pacte, pour le mieux adaptera ma nouvelle position, j’ai eu le bonheur de faire ce petit contrat avec les anges gardiens de cent quarante-sept tabernacles. Les derniers sont ceux que j’ai élevés au bon Jésus en