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Page:Vaulabelle - Histoire des deux restaurations jusqu’à l’avènement de Louis-Philippe, tome 1.djvu/448

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DOCUMENTS HISTORIQUES

de l’île d’Elbe pour servir de retraite à Napoléon ; mais il n’y en a pas de disponible qui présente la sécurité sur laquelle il insiste, et contre laquelle on ne pourrait faire les mêmes objections ; et je ne crois pas pouvoir encourager l’alternative dont, d’après l’assurance de M. de Caulaincourt, Bonaparte avait plusieurs fois parlé d’avoir un asile en Angleterre.

La même nuit, les ministres alliés eurent une conférence avec M. de Caulaincourt et les maréchaux ; j’y assistai. Le traité fut examiné et accepté avec des changements ; depuis il a été signé et ratifié, et Bonaparte commence, demain ou après-demain, son voyage au Midi.

Signé : Castlereagh.


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L’acte d’accession donné, au nom du gouvernement anglais, par lord Castlereagh, était ainsi conçu :

« Attendu que LL. MM. l’empereur d’Autriche, roi de Bohême et de Hongrie, l’empereur de toutes les Russies et le roi de Prusse, sont intervenus au traité conclu à Paris et signé le 11 avril de la présente année, à l’effet d’accorder, pour les termes respectivement fixés, tels qu’ils sont mentionnés dans le traité, à la personne et à la famille Napoléon Bonaparte, la possession en souveraineté de l’île d’Elbe et des duchés de Parme, de Plaisance et Guastalla, et pour régler tous autres objets ; lequel traité a été communiqué au prince régent de la Grande-Bretagne et d’Irlande par les ministres de LL. MM. II. et RR. susnommés, lesquels ministres, au nom de leurs souverains respectifs, ont engagé le prince régent à y accéder au nom et pour Sa Majesté.

S. A. R. le prince régent, ayant une pleine connaissance du contenu dudit traité, y accède au nom et pour Sa Majesté, pour autant que la chose regarde les stipulations à la possession en souveraineté de l’île d’Elbe et des duchés de Parme, de Plaisance et Guastalla ; mais Son Altesse Royale ne doit pas être considérée comme étant partie intervenante aux autres conditions et stipulations y contenues.

Donné de ma main et sous mon sceau, à Paris, le 17 avril 1814.

Par ordre de S. A. R. le prince régent, agissant au nom et pour Sa Majesté.

Signé : Castlereagh. »

FIN DES DOCUMENTS HISTORIQUES.