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HISTOIRE DES DEUX RESTAURATIONS JUSQU’A L’AVÈNEMENT DE LOUIS-PHILIPPE

CHAPITRE PREMIER

1815.– Réaction royaliste. - Départements : massacres de Marseille.— Assassinat du maréchal Brune à Avignon ; procès fait aux assassins. – Massacres de Nîmes et d’Uzès ; incident à la Chambre des députés. Assassinats des généraux Lagarde et Ramel, à Nîmes et à Toulouse. Procès des frères Faucher de la Réole, à Bordeaux ; leur condamnation et leur exécution.


Lorsque la rapide nouvelle du désastre de Waterloo était parvenue aux extrémités de l’Empire, elle y avait été accueillie par les manifestations les plus opposées. Dans les départements de l’Est, parmi les patriotiques populations que le voisinage de l’étranger familiarise avec le bruit des armes et avec la lutte, à Grenoble, entre autres ; ceux des habitants que te souvenir du despotisme impérial avait éloignés du gouvernement des Cent-Jours arborèrent immédiatement la cocarde tricolore, et, se présentant devant les autorités, mirent au service de la France et de l’Empereur leur fortune et leurs personnes. Dans le Midi, à Marseille, pays où l’instinct militaire et le sentiment national sont peu développés, où dominent les passions individuelles ainsi que les affections et les haines locales, on répondit à l’annonce du désastre par des cris de Vive le roi ! par le pillage et par des massacres.