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Page:Vauquelin - L’Art poétique, éd. Genty, 1862.djvu/10

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— vi —


maintes tergiversations, il jette son dévolu sur le Droit. Il quitte Paris et, accompagné de deux compatriotes, Toustain et Grimoult, se rend à Poitiers.


V


Les trois jeunes gens avaient fait une ample provision de bonnes résolutions. Leur plan était superbe : l’étude du droit devait être leur occupation principale, et celle de la littérature, l’accessoire, — une friandise. Mais,

Mais tout est vanité :
Gentilhomme de verre,
Si tu tombes par terre,
Adieu ta qualité.

Tous les hommes sont gentilshommes verriers, nommément les poètes.

A Angers, la petite caravane est assaillie par le Diable. Il lui apparaît sous les traits enchanteurs du mignard Tahureau, lequel en ce temps-là chantait son Admirée. Tahureau se moqua de la jurisprudence et vanta la poésie. Les jeunes gens de faire chorus. Premier échec. — L’histoire ne finit pas là.

A Poitiers, où ils arrivent enfin, nouvelle manifestation du Diable. Il prend ici la forme du jeune Scévole de Sainte Marthe, s’insinue dans leur confiance, conquiert leur amitié,