Ce n'est pas de la sorte que procède M. Hippolyte Babou. Son travail sur la Fresnaye est sérieux. Mais pourquoi M. Babou met-il Vauquelin au-dessus de Boileau ? Quels que soient les mérites du premier, il ne saurait entrer en parallèle avec le second. « Despréaux, disait Voltaire, a très-bien fait ce qu'il voulait faire. » En peut-on toujours dire autant de Vauquelin ? — N'exagérons ni les hommes ni leurs œuvres. Personne et Rien n'est sans défaut. — Le travail de M. Hippolyte Babou n'est pas, nonobstant nos reproches, le moins important des Poètes français, recueil publié l'an dernier et appelé à détrôner tous les Almanachs et Annales poétiques antérieurs.
Oserons-nous, après tant d'autres, émettre sur La Fresnaye une opinion quelconque ? Nous pardonnera-t-on cet excès d'audace ?. . .
Vauquelin est un grand poète, un robuste penseur, un esprit lucide. Le fait n'est plus contesté. — N'y a-t-il rien à ajouter ?
pourquoi, lui, Normand de la Seine-Inférieure, s'avise-t-il de réprouver un Normand du Calvados et de l'Orne ? Si les membres d'une famille se déchirent, qu'attendre des étrangers ?. . D'ailleurs, Vauquelin n'a pas mérité l'arrêt que lui inflige M. Bachelet. Ce n'est point un Normand galeux ; c'est un Normand très-sain. Pour en convaincre M. Bachelet, nous le prierons d'accepter un exemplaire de l'édition présente, à condition qu'il le lira.