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J’ai pénétré, par faveur spéciale, dans quelques intérieurs coréens. Les femmes, exclues des réceptions, se visitent entre elles, mais la nuit seulement. Elles sortent en chaise, le visage soigneusement caché.

L’instruction des Coréennes est très rudimentaire, et, en dehors de la langue alphabétique de Li, qu’elles lisent et écrivent suffisamment, il est rare qu’elles connaissent autre chose que les soins de l’intérieur.

Encore ceux-ci sont-ils peu compliqués.

Comme dans les anciennes sociétés grecque et romaine, le gynécée coréen reste fermé à l’intellectualité, tandis que les arts, encore que très élémentaires, demeurent l’apanage exclusif des bayadères, chanteuses, danseuses, sorcières et prêtresses.